Le Président TRUMP et BOJO reprennent la main.


Le Président TRUMP et BOJO reprennent la main pour financer en direct leurs covibonds sans passer par les banques.
Les organes de presse en Europe ont été très discrets pour diffuser des détails et commentaires  sur les deux initiatives suivantes face à la crise du coronavirus : 

La Bank of England a décidé d'augmenter temporairement la facilité de caisse qu'elle accorde au gouvernement britannique. 
Londres va pouvoir financer ses mesures exceptionnelles  sans forcément émettre de dette sur les marchés. Ce jeudi, le gouvernement britannique a annoncé qu'il allait se financer directement auprès de la Banque d'Angleterre. Il aura ainsi moins besoin de solliciter les marchés de dette. Une façon de soulager la pression sur les Gilts, les obligations du Royaume-Uni, alors que Londres va connaître une hausse de ses dépenses de 130 milliards de livres sterling (148 milliards d'euros) pour lutter contre les effets de la pandémie.

Pour les Etats Unis, la Fed financera une structure ad hoc (SPV) afin de mener les programmes suivants :
CPFF (Commercial Paper Funding Facility) - achat de papier commercial auprès de l’émetteur.
PMCCF (Primary Market Corporate Credit Facility) - achat d’obligations d’entreprises auprès de l’émetteur.
TALF (Term Asset-Backed Securities Loan Facility) - garantie de financement pour les titres adossés à des actifs.
SMCCF (Secondary Market Corporate Credit Facility) - achat d’obligations de sociétés et d’ETF obligataires sur le marché secondaire. MSBLP (Main Street Business Lending Program) - les détails sont à venir, mais il prêtera aux petites et moyennes entreprises éligibles, en complément des efforts de la Small Business Association.
Le Trésor, en utilisant le Fonds de stabilisation des changes, fera un investissement en capital dans chaque SPV et sera en position de « première perte ». Qu’est-ce que cela signifie ? En substance, c’est le Trésor, et non la Fed, qui achète tous ces titres et soutient les prêts ; la Fed agit en tant que banquier et fournit le financement.  En d’autres termes, le gouvernement fédéral nationalise de larges pans des marchés financiers. La Fed fournit l’argent nécessaire à cette fin.
Ce plan fusionne essentiellement la Fed et le Trésor en une seule organisation. Alors, quel est le nouveau président exécutif de la Fed, Donald J. TRUMP.

Les dirigeants de ces deux  grandes nations font prévaloir les intérêts de leurs citoyens et de leurs entreprises sur ceux des banques et autres organismes financiers.  Cette opportunité est interdite aux gouvernements de la zone Euro.  En pleine épidémie de Covid-19, l’impasse des discussions sur l’adoption d’un plan de relance était considérée comme une menace pour la cohésion de la zone euro, et donc de l’Union européenne.
Notre Ministre de l’Economie et des Fiances, Bruno Le Maire, proposait la création d’€urobonds.

Qu'est ce qu'un €urobond .?.  Pour bien comprendre le fonctionnement d'une obligation européenne il faut comprendre comment les Etats financent leur déficit. Actuellement, chaque Etat de la zone euro émet sur les marchés des obligations (des titres de dette auxquels peuvent souscrire des investisseurs publics ou privés, comme les compagnies d'assurance, les banques ou encore les fonds d'investissement) libellées en euros mais avec des garanties nationales. Un €urobond serait, lui, émis au nom de l'Union européenne et non plus au nom des différents gouvernements nationaux. Autrement dit, il s'agit d'emprunts émis en commun par les pays de la zone euro sur les marchés.
Un accord qui s’adosse sur le M.E.S, a été conclu entre les ministres des Finances des 27 sur une réponse économique commune à la crise engendrée par la pandémie de coronavirus .  Il marque un jour important pour l’UE, a déclaré Bruno Le Maire, mais qu’en est-il.. ?

Qu'est ce que le Mécanisme européen de stabilité (MES). A l’origine, l'idée était de créer un fonds commun de créances pour pallier la défaillance d'un État membre de la zone euro. Les ressources mobilisées par ce dispositif devaient  alors permettre de faire face aux obligations financières. Il est entré en vigueur le 27 septembre 2012 et a commencé à fonctionner le 8 octobre 2012.  La contribution de la France à ce mécanisme était de 20,39 %.
Face à la pandémie, la réponse européenne semble s’orienter sur trois axes principaux : jusqu’à 240 milliards d’euros de prêts du fonds de secours de la zone euro, un fonds de garantie de 200 milliards d’euros pour les entreprises et jusqu’à 100 milliards pour soutenir le chômage partiel.

La mutualisation des dettes constitue toujours une ligne rouge pour Berlin et La Haye, qui refusent de s’inscrire dans une démarche commune avec les États très endettés du Sud, jugés laxistes dans leur gestion. Le texte final évoque un "fonds de relance" dont "les aspects juridiques et pratiques", notamment le "financement" devra encore être défini. Les deux autres axes de réponse des Européens face au virus étaient plus consensuels : un fonds de garantie de la Banque européenne d’investissement (BEI) permettant de mobiliser jusqu’à 200 milliards d’euros pour les entreprises et une garantie de 100 milliards d’euros maximum de la Commission européenne pour soutenir les plans nationaux de chômage partiel. Notre gouvernement reste corseté dans un ensemble réglementaire contraignant qui lui laisse peu de moyens pour la réalisation d’un plan ambitieux de relance, avec comme conséquence, un important déficit budgétaire prévisible.

Pour sortir de l’impasse, nous suggérons un artifice, CONFINER  cette création monétaire scripturale dans un  compte budgétaire « coronaBdeF » ?  Comment : par inscription de ces enveloppes dédiées aux programmes de relance. Laisser augmenter les crédits et les déficits est la seule issue, mais « Qui paiera, à terme… » ?  La Banque de France, donc l’Etat. Aujourd’hui, il finance une bonne part des salaires, décale les impôts et les charges et garantit des crédits aux entreprises. Il fera plus si nécessaire, en vérifiant que personne ne triche. Et demain ? Pour les entreprises et les ménages qui n’ont pu résister, les crédits perdus seront toujours inscrits dans les comptes.

Pourquoi ne pas comptabiliser ces montants en effets centenaires réescomptables à taux 0% au compte du Trésor Public.  Ces milliards audités par les experts de Bercy auront pour effet d’accentuer les déséquilibres des comptes de la B de F, auprès de la BCE dans l’inscription des TARGETS. Là encore, les dettes ou créances entre banques centrales résultant des virements bancaires transfrontaliers sont rangés dans des termes en A et en L, un créditeur ayant un A positif et un L nul, un débiteur ayant un A nul et un L positif. Les sommes de tous ces A doivent encore être égales aux sommes de tous ces L, puisque toutes ces dettes et créances sont internes à l’Eurosystème. Il est implicite que l’Etat français se réserve la possibilité de les libérer en cas d’éclatement de la zone €uro dans le cadre de la lex monetae.
Lex monetae est une phrase latine qui signifie qu'un État souverain choisit la devise qu'il va utiliser et que les applications monétaires de cette devise sont déterminées par les lois du pays émetteur.
Ce concept a été identifié comme un problème potentiel en cas de fracture de la zone euro ou si un État membre de l'Union européenne décidait de quitter celle-ci, puisque les dettes en euros pourraient être converties en dettes dans une autre devise. Le taux de conversion serait déterminé par l'État démissionnaire, et aucune partie à un contrat ou à une transaction ne pourrait s'y soustraire.

Cet artifice présente cinq avantages :
-        Il n’effraye pas les agences de rating, puisque le compte séquestre est alimenté et surveillé,
-        Il détourne le poids de la dette (debt overhang) qui pèse sur les ménages,
-        Il n’incite pas les ménages à épargner davantage, ce qui exclut le risque de sur-épargne, qui pèserait encore plus sur la demande,
-        le taux à 0% est voisin de l’actuel. La BCE ne fait pas de perte et, de toute manière, la maximisation des profits n’est pas son objectif, mais la stabilisation financière,
-        Il évite un impôt, évidemment récessif dans les conditions actuelles.

Malheureusement, notre Bruno, ne semble pas avoir l’intention d’affronter la tutelle des orthodoxes de la BCE à Francfort. Reste une seule issue, suivant l’exemple de nos amis Anglais, exigeons le FREXIT, expression de la volonté populaire exprimée par le référendum du 29 Mai 2005.



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