Muter du confinement au Localisme, Ecologique & Communautaire.


Nationaliste, je ne puis que me réjouir de constater l’adhésion unanime à des orientations, qui valaient il y a encore quelques semaines des procès en hérésie, irréalisme économique, passéisme. La réalité s’impose, évidente, cruelle et amère pour tous.
La France compte aujourd’hui près de 9 millions de personnes au chômage à temps partiel, qui s’ajoutent aux 6 millions et demi de chômeurs des quatre catégories qu’elle traîne depuis vingt ans. Au lendemain du confinement, les choses ne retourneront pas à la « normale » du jour au lendemain et le taux de chômage sera probablement, pour longtemps, bien supérieur à ce que nous supportions déjà avant… Relocaliser est donc une urgence cruciale, impérieuse, vitale même, car l’économie tertiarisée ne pourra jamais absorber le tiers du quart des bataillons de sans-emploi qui vont plonger nos pays dans la précarité et l’instabilité.
Mais qui donc va promouvoir ces relocalisations ? Les Européistes ? ….
Comment vont-ils s’y prendre, de quels moyens disposent-ils, juridiquement, et encore plus économiquement, avec les articles 32, 38, 39, 63, 106 et 121du TFUE.? 
Relocaliser, oui, c’est incontournable. Mais cela implique de se libérer des contraintes imposées par le mondialisme, le libre-échangisme, la social démocratie et les lourdeurs de l’Union européenne et de son carcan réglementaire
Faut-il compter sur MACRON, l’expert en vente à la découpe, qui a livré à l’étranger Alstom, les Chantiers navals, Latécoère, Technip et tant d’autres, va-t-il devenir le chevalier blanc du patriotisme  économique ? À l’écouter parler, on devine qu’il cherche avant tout à sauver du naufrage le système qui l’a porté, Union européenne, OMC, finance, mondialisme.
C’est un immense combat politique qui nous attend, dans l’attente du FREXIT.
Si nous voulons nous sauver de la ruine,  nous devons nous appuyer sur le dynamisme individuel et collectif  de nos concitoyens.  Avec la confection de masques et autres accessoires de protection artisanaux ils viennent de témoigner de leur réactivité opportuniste immédiate. Une dynamique ignorée qui peut être activée en suscitant un environnement favorable. Il est essentiel de préciser quelles significations nous donnons à des propositions susceptibles de motiver les citoyens-électeurs.
La France peut-elle faire confiance à ses entrepreneurs, artisans, industriels comme à ses scientifiques et médecins. L’industrie avec des machines, des ouvriers, des techniciens, des laboratoires, de tout ce qui touche à la production, peut se mobiliser sur une économie de subsistance en période de crise.

Le Localisme qui doit être considéré comme  un critère qui repose sur le principe de proximité... c‘est une variante extrême de protectionnisme, la priorité étant attribuée à l’offre la plus proche possible de la demande. Il persiste deux dissemblances capitales entre le localisme et le protectionnisme : la notion de frontières et la notion de compétition. Le fondement de proximité n’a en effet aucune limite administrative car la proximité ne s’arrête pas à une commune, un département, une région, une nation ou un continent.  Le localisme favorise le co-développement, car il incite le consommateur à privilégier l’offre plurielle diversifiée par le partage. Dans un modèle localiste, il convient de témoigner de son savoir-faire en proposant des productions de qualité aux consommateurs au-delà des frontières et sans stratégie d’affrontement. Il s’inscrit dans une approche de répartition optimale, équilibrée et durable, tout en sécurisant les structures avoisinantes du citoyen. La relocalisation économique et politique doit se situer au cœur de l’écologie-politique et ceci, non pas tant pour économiser de l’énergie, comme le croient ceux qui réduisent la question écologique à celle des consommations énergétiques, mais bien pour équilibrer la globalisation marchande et préserver notre milieu, notre qualité de vie, nos échanges humains, afin de ré-habiter notre territoire, en traduisant un dessein, agir local.
Il s’agit d’évaluer les options que  nous offrent les avancées technologiques et scientifiques, la robotique, les automatismes, les drones, les réseaux informatiques…Ainsi l’arrivée sur le marché des imprimantes 3 D, ouvrent des potentialités concrètes et pratiques.
Le changement ou le  redéploiement de systèmes de production nécessite du temps pour d’abord devenir opérationnel avant de pouvoir monter en puissance. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, c’est donc localement qu’il faut focaliser les moyens de sortir du conformisme et d’adopter une autre conception du travail telle que nous la connaissons depuis le début de l’ère industrielle.
Le localisme c’est l’incitation qui doit motiver les citoyens à assumer leur propre autosuffisance, dans toutes ses composantes, énergétiques, domestiques, alimentaires et autres. La valorisation et régénération des ressources naturelles, le recyclage, devraient être leur préoccupation constante. La dynamique doit se matérialiser par la multiplication de projets, d’initiations puis de réalisations modestes dans des domaines les plus divers.

L’ Ecologie, le terme vient du grec oikos (maison, habitat) et logos (science). Elle est définie comme la science des relations des organismes avec le monde environnant. En révélant l’interdépendance et la solidarité de tous ces organismes vivants, elle doit nous orienter  vers un régime authentiquement social et solidaire dans le respect des lois de la nature et de l’évolution des espèces. La démarche écologique biologique devrait nous inciter à agir en qualité d’agents conscients des impératifs de l’évolution tout en nous procurant la joie de vivre et de nous épanouir. Constituée de techniques et de valeurs, la transmutation de notre culture et de notre éthique ne doit pas s’enfermer dans des schémas idéologiques qui ne peuvent que contribuer à scléroser les conditions de survie des espèces inachevées. L’évolution naturelle, c'est-à-dire la biogenèse obéit à une loi de complexification-émergence, tout se crée sans cesse avec l’émergence de caractères nouveaux.
En conséquence, l’écologie doit être considérée comme une synthèse du développement des applications des mathématiques, de la physique et d’autres sciences, à nous de les valoriser pour satisfaire les besoins de survie harmonieuse de nos communautés humaines. 

"L'enjeu, c'est de démontrer que l'on peut incarner un vrai projet de société où l'économique, le social et l'environnemental ne font qu'un, dans le cadre d'un développement au service de l'Homme", en défendant l’idée d'une approche participative pour de tous et pour tous.

On entend nos élus se féliciter de la multiplication des emplois verts, sachant qu'en pratique, ceux-ci sont d'autant plus nombreux qu'on produit davantage de déchets et qu'on gagne plus d'argent à les ramasser et à les trier.  Si le progrès technique et l’innovation doivent nous permettre de produire demain en utilisant moins de ressources et moins d'énergie, est-il raisonnable de laisser croire, face au défi du chômage, qu'on pourrait concilier une croissance indéfinie de l'économie et une économie réellement verte, c'est-à-dire soutenable ? La réponse est non. La précipitation sur les activités classiques dans le solaire ou l’éolien, financée par des primes qui renchérissent le prix du Kwh n’a pas répondu aux attentes. L’éolien est de plus en plus contesté, la surproduction des panneaux solaires par la Chine a provoqué des fermetures de nos usines.
Aller vers une vraie économie verte, c'est-à-dire propre à satisfaire les besoins de subsistance  sans détruire les bases naturelles de la vie, suppose des transformations bien plus profondes de nos modes de production et de consommation que ce qui nous est généralement proposé aujourd'hui.

La gestion des biens et des investissements communs : coopératifs, sociétaux,  communaux.
« Les communs sont des ressources partagées par un groupe de personnes, elles se caractérisent par le fait qu’elles sont vulnérables aux dégradations et aux enclosures. [Les enclosures permettaient de disposer de surfaces individualisées favorables aux nouvelles techniques et aux nouveaux assolements en visant le profit maximal.] ».  Ces droits n’avaient nul besoin d’être inscrits dans des lois puisqu’il s’agissait de biens communs, en anglais « commons ». Un bien commun n’existe qu’à travers une communauté qui se fixe des règles et se donne les moyens de les appliquer.
Dans leur relation avec les groupes sociaux qui participent à leur production ou à leur maintien, les communs ne doivent pas être considérés comme des « biens » particuliers. Ils sont ouverts au partage. Ce ne sont pas seulement des ressources, mais des agencements sociaux typiques, leur préservation est conditionnée par la prise de conscience des interactions sociales qui permettent le partage en fonction des principes suivants :
— des groupes aux frontières définies ;
— des règles régissant l’usage des biens collectifs qui répondent aux spécificités et besoins locaux,
— la capacité des individus concernés à les modifier ;
— le respect des conventions par les autorités extérieures ;
— le contrôle du respect des règles par la communauté qui dispose d’un système de sanctions graduées ;
— l’accès à des mécanismes de résolution des conflits peu coûteux ;
— la résolution des conflits et activités de gouvernance organisées en strates différentes et imbriquées.
Nos élus mettent trop souvent de côté les citoyens, ceux qui peuvent faire, en ignorant les potentialités d’investissements réels des personnes concernées.  Confrontées jour après jour à la nécessité d’assurer la permanence des communs qui sont le support de leur vie, elles témoignent de bien plus d’imagination et de créativité que des élus assistés de fonctionnaires ankylosés par leurs schémas conventionnels.
C’est à l’échelon local, par des expérimentations concrètes et multiples que nous sensibiliserons nos concitoyens à cette problématique. A l’appui des perspectives de création d’emplois dans des métiers liés à l’environnement, le dilemme reste toujours le même, rendre ces activités rentables ou à défaut autofinancées.  
La transmutation productiviste en accentuant la substitution de la main d’œuvre par la machine doit nous permettre de libérer peu à peu des hommes, des femmes et des jeunes exerçant des emplois peu gratifiants. La croissance quantitative plafonne, la croissance qualitative doit assurer le relais.
Qu’a-t-il manqué à nos leaders ?.. La lucidité pour anticiper, la volonté pour décider.
A l’avenir, ne comptons plus sur eux ainsi que sur un appareil d’Etat ankylosé..?   Engendrons de nouvelles dynamiques entrepreneuriales spontanées, pragmatiques et participatives.

L’illustration par des réalisations récentes, spontanées :
Un modèle open source de respirateurs rapidement industrialisable ?
A travers le monde, la communauté des makers, commence à se mobiliser pour compléter l’effort des industriels. En Italie, après l’appel de Nunzia Vallini, journaliste au Giornale di Brescia, un journal de Brescia, l’une des villes les plus touchées par le virus, et relayé par Massimo Temporelli, fondateur de The FabLab à Milan, une dizaine de valves pour respirateurs ont été fabriquées en 3D grâce à l’imprimante du bureau d’études Isinnova.
D’autres ingénieurs, designers et bricoleurs en tout genre ont lancé des initiatives pour fabriquer des ventilateurs médicaux à moindre coût, des plus amateurs, comme le hackathon en ligne lancé il y a quelques jours par l’incubateur estonien de start-up Accelerate Estonia, qui a déjà attiré plus de 1 000 participants venus de 20 pays. Gui Cavalcanti, ingénieur en robotique, cofondateur et ancien PDG de MegaBots aujourd’hui à la tête de Breeze Automation, s’apprête à lancer lui aussi un hackathon avec un objectif : concevoir un modèle open source de respirateurs.

Des blouses de protection, qui ne nécessitent pas de cahier des charges spécifique. C'est notamment le cas de l'entreprise RKF, référence mondiale du linge sur-mesure d'hôtellerie haut de gamme qui, en quinze jours, a mis en place une production de blouses dans son usine de Luxeuil (Haute-Saône), la plus importante du groupe, mais aussi à Belfort. Les premières confections devraient sortir dès le 2 avril, après un travail énorme de structuration et d'organisation, réalisé en lien avec les services de l'Etat, l'agence de développement, les chambres de métiers et les artisans du coin. La ville de Luxeuil a participé quant à elle à la campagne de recrutement, permettant à l'usine de renforcer ses troupes. Elle s'est notamment fait le relais du projet via les réseaux sociaux, permettant à toutes les entreprises du secteur, dont le cœur de métier est la couture, de se manifester.

Le Président TRUMP et BOJO reprennent la main.


Le Président TRUMP et BOJO reprennent la main pour financer en direct leurs covibonds sans passer par les banques.
Les organes de presse en Europe ont été très discrets pour diffuser des détails et commentaires  sur les deux initiatives suivantes face à la crise du coronavirus : 

La Bank of England a décidé d'augmenter temporairement la facilité de caisse qu'elle accorde au gouvernement britannique. 
Londres va pouvoir financer ses mesures exceptionnelles  sans forcément émettre de dette sur les marchés. Ce jeudi, le gouvernement britannique a annoncé qu'il allait se financer directement auprès de la Banque d'Angleterre. Il aura ainsi moins besoin de solliciter les marchés de dette. Une façon de soulager la pression sur les Gilts, les obligations du Royaume-Uni, alors que Londres va connaître une hausse de ses dépenses de 130 milliards de livres sterling (148 milliards d'euros) pour lutter contre les effets de la pandémie.

Pour les Etats Unis, la Fed financera une structure ad hoc (SPV) afin de mener les programmes suivants :
CPFF (Commercial Paper Funding Facility) - achat de papier commercial auprès de l’émetteur.
PMCCF (Primary Market Corporate Credit Facility) - achat d’obligations d’entreprises auprès de l’émetteur.
TALF (Term Asset-Backed Securities Loan Facility) - garantie de financement pour les titres adossés à des actifs.
SMCCF (Secondary Market Corporate Credit Facility) - achat d’obligations de sociétés et d’ETF obligataires sur le marché secondaire. MSBLP (Main Street Business Lending Program) - les détails sont à venir, mais il prêtera aux petites et moyennes entreprises éligibles, en complément des efforts de la Small Business Association.
Le Trésor, en utilisant le Fonds de stabilisation des changes, fera un investissement en capital dans chaque SPV et sera en position de « première perte ». Qu’est-ce que cela signifie ? En substance, c’est le Trésor, et non la Fed, qui achète tous ces titres et soutient les prêts ; la Fed agit en tant que banquier et fournit le financement.  En d’autres termes, le gouvernement fédéral nationalise de larges pans des marchés financiers. La Fed fournit l’argent nécessaire à cette fin.
Ce plan fusionne essentiellement la Fed et le Trésor en une seule organisation. Alors, quel est le nouveau président exécutif de la Fed, Donald J. TRUMP.

Les dirigeants de ces deux  grandes nations font prévaloir les intérêts de leurs citoyens et de leurs entreprises sur ceux des banques et autres organismes financiers.  Cette opportunité est interdite aux gouvernements de la zone Euro.  En pleine épidémie de Covid-19, l’impasse des discussions sur l’adoption d’un plan de relance était considérée comme une menace pour la cohésion de la zone euro, et donc de l’Union européenne.
Notre Ministre de l’Economie et des Fiances, Bruno Le Maire, proposait la création d’€urobonds.

Qu'est ce qu'un €urobond .?.  Pour bien comprendre le fonctionnement d'une obligation européenne il faut comprendre comment les Etats financent leur déficit. Actuellement, chaque Etat de la zone euro émet sur les marchés des obligations (des titres de dette auxquels peuvent souscrire des investisseurs publics ou privés, comme les compagnies d'assurance, les banques ou encore les fonds d'investissement) libellées en euros mais avec des garanties nationales. Un €urobond serait, lui, émis au nom de l'Union européenne et non plus au nom des différents gouvernements nationaux. Autrement dit, il s'agit d'emprunts émis en commun par les pays de la zone euro sur les marchés.
Un accord qui s’adosse sur le M.E.S, a été conclu entre les ministres des Finances des 27 sur une réponse économique commune à la crise engendrée par la pandémie de coronavirus .  Il marque un jour important pour l’UE, a déclaré Bruno Le Maire, mais qu’en est-il.. ?

Qu'est ce que le Mécanisme européen de stabilité (MES). A l’origine, l'idée était de créer un fonds commun de créances pour pallier la défaillance d'un État membre de la zone euro. Les ressources mobilisées par ce dispositif devaient  alors permettre de faire face aux obligations financières. Il est entré en vigueur le 27 septembre 2012 et a commencé à fonctionner le 8 octobre 2012.  La contribution de la France à ce mécanisme était de 20,39 %.
Face à la pandémie, la réponse européenne semble s’orienter sur trois axes principaux : jusqu’à 240 milliards d’euros de prêts du fonds de secours de la zone euro, un fonds de garantie de 200 milliards d’euros pour les entreprises et jusqu’à 100 milliards pour soutenir le chômage partiel.

La mutualisation des dettes constitue toujours une ligne rouge pour Berlin et La Haye, qui refusent de s’inscrire dans une démarche commune avec les États très endettés du Sud, jugés laxistes dans leur gestion. Le texte final évoque un "fonds de relance" dont "les aspects juridiques et pratiques", notamment le "financement" devra encore être défini. Les deux autres axes de réponse des Européens face au virus étaient plus consensuels : un fonds de garantie de la Banque européenne d’investissement (BEI) permettant de mobiliser jusqu’à 200 milliards d’euros pour les entreprises et une garantie de 100 milliards d’euros maximum de la Commission européenne pour soutenir les plans nationaux de chômage partiel. Notre gouvernement reste corseté dans un ensemble réglementaire contraignant qui lui laisse peu de moyens pour la réalisation d’un plan ambitieux de relance, avec comme conséquence, un important déficit budgétaire prévisible.

Pour sortir de l’impasse, nous suggérons un artifice, CONFINER  cette création monétaire scripturale dans un  compte budgétaire « coronaBdeF » ?  Comment : par inscription de ces enveloppes dédiées aux programmes de relance. Laisser augmenter les crédits et les déficits est la seule issue, mais « Qui paiera, à terme… » ?  La Banque de France, donc l’Etat. Aujourd’hui, il finance une bonne part des salaires, décale les impôts et les charges et garantit des crédits aux entreprises. Il fera plus si nécessaire, en vérifiant que personne ne triche. Et demain ? Pour les entreprises et les ménages qui n’ont pu résister, les crédits perdus seront toujours inscrits dans les comptes.

Pourquoi ne pas comptabiliser ces montants en effets centenaires réescomptables à taux 0% au compte du Trésor Public.  Ces milliards audités par les experts de Bercy auront pour effet d’accentuer les déséquilibres des comptes de la B de F, auprès de la BCE dans l’inscription des TARGETS. Là encore, les dettes ou créances entre banques centrales résultant des virements bancaires transfrontaliers sont rangés dans des termes en A et en L, un créditeur ayant un A positif et un L nul, un débiteur ayant un A nul et un L positif. Les sommes de tous ces A doivent encore être égales aux sommes de tous ces L, puisque toutes ces dettes et créances sont internes à l’Eurosystème. Il est implicite que l’Etat français se réserve la possibilité de les libérer en cas d’éclatement de la zone €uro dans le cadre de la lex monetae.
Lex monetae est une phrase latine qui signifie qu'un État souverain choisit la devise qu'il va utiliser et que les applications monétaires de cette devise sont déterminées par les lois du pays émetteur.
Ce concept a été identifié comme un problème potentiel en cas de fracture de la zone euro ou si un État membre de l'Union européenne décidait de quitter celle-ci, puisque les dettes en euros pourraient être converties en dettes dans une autre devise. Le taux de conversion serait déterminé par l'État démissionnaire, et aucune partie à un contrat ou à une transaction ne pourrait s'y soustraire.

Cet artifice présente cinq avantages :
-        Il n’effraye pas les agences de rating, puisque le compte séquestre est alimenté et surveillé,
-        Il détourne le poids de la dette (debt overhang) qui pèse sur les ménages,
-        Il n’incite pas les ménages à épargner davantage, ce qui exclut le risque de sur-épargne, qui pèserait encore plus sur la demande,
-        le taux à 0% est voisin de l’actuel. La BCE ne fait pas de perte et, de toute manière, la maximisation des profits n’est pas son objectif, mais la stabilisation financière,
-        Il évite un impôt, évidemment récessif dans les conditions actuelles.

Malheureusement, notre Bruno, ne semble pas avoir l’intention d’affronter la tutelle des orthodoxes de la BCE à Francfort. Reste une seule issue, suivant l’exemple de nos amis Anglais, exigeons le FREXIT, expression de la volonté populaire exprimée par le référendum du 29 Mai 2005.



Un outil de réconciliation entre entrepreneurs et salariés



– L’Analyse sociale & environnementale du tableau de résultat –

Dans l’exposé des motifs du PROJET DE LOI d’habilitation à prendre par ordonnances pour le renforcement du dialogue social présenté au nom de M. Édouard PHILIPPE, Premier ministre, par Madame Muriel PÉNICAUD, ministre du travail, conformément à la volonté du Président de la République, le Gouvernement a souhaité engager une rénovation profonde de notre modèle social, pour libérer l’énergie des entreprises tout en protégeant les actifs, donner les moyens à chacun de trouver sa place sur le marché du travail et de construire son parcours professionnel.

"Les citoyens manifestent des attentes croissantes vis-à-vis des entreprises. (...) Il est donc nécessaire de faire évoluer le droit pour permettre aux entreprises qui le souhaitent de formaliser voire amplifier leur contribution" aux enjeux sociétaux et environnementaux, a expliqué Muriel Pénicaud, pour qui l'histoire spécifique du capitalisme en France voire dans l'ensemble de l'Europe occidentale justifie cette remise en cause.
Le gouvernement ouvre ainsi une réflexion "sur l'utilité sociale de l'entreprise, mais aussi plus largement de l'économie", a pour sa part insisté Nicolas Hulot.
 Une mission intitulée "Entreprises et bien commun" doit préconiser des solutions qui permettent de mieux intégrer profit, responsabilité environnementale auprès de l’ensemble de parties prenantes dans les entreprises. 

Dans leurs démarches analytiques, les formations politiques, les syndicats, les banques utilisent le seul outil de représentation du plan comptable aujourd'hui défini par le règlement no 2014-03 de l'autorité des normes comptables, homologué par le ministre du budget.
Les principes d’établissement des comptes annuels sont définis à l’Art.121-1 qui stipule : La comptabilité est un système d'organisation de l'information financière permettant de saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrées et présenter des états reflétant une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entité à la date de clôture

Le Front de gauche dénonce le pur produit de cette représentation, le profit  qui est considéré avec le capital comme les deux ferments d’une exploitation du prolétariat à la faveur des patrons et des banques.

Dans son sens le plus large, le mot « profit » désigne le fruit des activités humaines, c'est-à-dire les richesses qu’ils produisent et dont ils « profitent ». Cette définition élargie nous impose de distinguer deux sortes de profits :

-       Les profits réels, c'est-à-dire les biens matériels produits et les services rendus.
-       Les profits comptables ou symboliques, c'est-à-dire les signes monétaires que récoltent les producteurs.

La logique comptable ignore ces subtilités. Elle ne reconnait que le profit symbolique monétaire.
C’est ainsi que des entreprises qui se livrent à des activités hautement profitables pour la nation peuvent être condamnées à subir des pertes comptables  qui les contraignent à licencier et même à cesser leurs activités notamment par la pression de la concurrence étrangère déloyale.
Asservis à ce mythe, les économistes, les hommes d’état, les hauts fonctionnaires jonglent  avec des chiffres et statistiques issus d’un étalon uniforme pour justifier leurs décisions.
Pendant longtemps, l'Entreprise a été considérée comme la propriété exclusive de son ou ses créateurs. Certes, il n'est pas question de nier le droit de propriété. Le créateur doit bénéficier de certaines garanties qui ne sont que la contrepartie du risque financier et de sa volonté d'entreprendre. Mais, de plus en plus, cette propriété exclusive est contestée. Historiquement, cette contestation émana d'abord des salariés et  de leurs représentants. La revendication du droit à la gestion, ou cogestion, en fut une première manifestation. Le droit à la «participation» aux fruits de l’expansion en fut une autre.

Ces attitudes s'expliquent par l'absence d'une claire vision environnementale d'une entreprise.

Certes, on sait bien que l'entreprise échange des flux de matières et de pouvoir d'achat avec divers partenaires, mais les comptes de l'entreprise masquent cette réalité, les dépenses concernant un seul et même partenaire peuvent être éclatées dans diverses rubriques.
L’observation permet d’identifier deux sortes de destinataires. D’un part, les paiements relatifs aux transferts de biens, matières ou services entre exploitants et, d'autre part, ceux de redistribution par les salaires, cotisations sociales et impôts.
L'analyse des divers postes du compte d'exploitation est parfois délicate et peut prêter à de nombreuses discussions. Remarquons que la notion de flux de pouvoir d'achat simplifie la tâche, car il suffit alors d'analyser les destinataires de ces flux, pour pouvoir les classifier sans erreur ni ambigüité. D'autre part, cette méthode d'étude privilégie les caractères macro-environnementaux  de l'Entreprise.

En observant dans une optique systémique, les flux monétaires qui irriguent l’entreprise ont peut constater qu’il s’agit d’un organisme qui fonctionne comme un amplificateur.

L’avenir de l’entreprise est conditionné par son aptitude à produire du «profit», qui en reste le «critère de mesure des performances». En d'autres termes, pour assurer sa survie, une Entreprise doit être rentable. Ici, une définition précise du mot rentable s'impose : «est rentable ce qui rapporte de l'argent aux personnes physiques ou morales qui jouent le rôle de l'exploitant». Ainsi, l'entreprise qui rapporte des milliards à des milliers de gens, cesse d'être «rentable» lorsqu'une seule personne, si c'est celle qui l'exploite, y perd le moindre centime.
Cette remarque peut paraître abrupte. Elle a néanmoins le mérite de nous générer une conscience aiguë du caractère micro-économique du profit comptable, et par conséquent, de son inadéquation comme critère de performance macroéconomique.

Nous devons nous interroger sur le rôle et la justification économique de l'Entreprise. Il suffit d'ailleurs de se poser la question, pour que la réponse paraisse évidente. Devant l'accélération prise par les évolutions technologiques depuis quelques décennies, avec l'ampleur des implications qui en a résultent sur les comportements des consommateurs, le rôle micro-économique de l'Entreprise nous paraît devoir s'estomper devant son rôle macro-économique. Il n'y a pas nécessairement antagonisme entre les deux. (Profit micro-économique & profit macroéconomique sont complémentaires).
La rentabilité découle de l'aptitude à satisfaire les besoins des clients. 

Les Entreprises, et par suite l'économie toute entière, sont soumises au dogme comptable qui, au lieu de laisser dépendre les bénéfices financiers de la profitabilité matérielle de la production, subordonne la production, c'est à dire, le profit matériel à la rentabilité calculée en signes monétaires.
Cette situation est lourde de conséquences, souvent dommageables. Aussi, nous a t-il paru important de redéfinir la fonction de l'Entreprise, en privilégiant son rôle macro-économique.

L'Entreprise a donc pour rôle essentiel de produire les biens nécessaires à la collectivité, ainsi que le pouvoir d'achat nécessaire à leur échange.

En outre, mais subsidiairement, si elle s'acquitte correctement de cette tâche, son exploitant devrait en être récompensé par les bénéfices financiers qui devraient en résulter.
Les remarques qui précèdent permettent d'esquisser une redéfinition des finalités de l'Entreprise telles que nous devrions les percevoir.
Il convient de visualiser les implications de l'entreprise dans son environnement.
L'entreprise sera définie ici, comme une entité au travers de laquelle divers partenaires économiques coopèrent afin de lui permettre de jouer son rôle de productrice de biens et services.

Ces partenaires reçoivent en contrepartie, sous forme de paiements ou de recettes, du pouvoir d'achat.
           Au nombre de six ils s’identifient comme suit :

            1 - LES CLIENTS, pourvoyeurs généralement exclusifs de ses recettes,
            2 - LES SALARIES, exécuteurs de taches par leur travail reçoivent des salaires,
3 - L'ETAT, perçoit des impôts. Contreparties de services (route, police, justice, éducation...)
            4 - LES PRETEURS de capitaux, prélèvent des frais financiers.
            5 - Les autres ENTREPRISES, sous forme d'achats, procurent les matières, pièces et services divers nécessaires à la production.
6 – Les  ACTIONNAIRES, recueillent les «bénéfices» en contrepartie du risque économique assumé et de leur gestion.

La notion de BENEFICE.

S'il est un terme qui prête à duplicité, c'est bien le mot de Bénéfice. Le langage comptable introduit pour le non initié la confusion : Bénéfice d'Exploitation, Bénéfice Comptable, Bénéfice Net, Bénéfice Fiscal...
Ces significations sont ambiguës, manquent de clarté; par exemple, le Bénéfice d'Exploitation est ce qui reste à l'entreprise quand elle a déjà payé certains impôts : T.V.A., douanes... etc.
Pourquoi en avoir retiré ceux là seulement, et non aussi l'impôt dit «sur les Bénéfices» ?
Pourquoi le Bénéfice Fiscal;
Pourquoi la totalité des impôts n'apparaissent-ils pas dans un Compte d'Exploitation ? - Poser la question, amène à prendre conscience de l'ampleur de la fiction comptable et de l'inéquation de l'usage de ce document comme « outil de représentation ».
Il est intéressant de remarquer à quel point la comptabilité du Plan Comptable donne une image déformée de l'entreprise, et dans quel sens a lieu cette déformation.
En effet, si l'on cherche dans un compte d'exploitation les diverses rubriques qui composent ce Bénéfice avant impôt, on trouvera que :

- Les droits de douanes sont escamotés puisqu'ils sont confondus avec les achats.
- La taxe sur le Chiffre d'affaires est ignorée.
- Les charges de péréquation sont confondues avec les salaires
- Les «Impôts sur le Bénéfice » sont absents du Compte d'Exploitation. On ne retrouve dans la rubrique des Impôts que quelques miettes, cotisations foncières et territoriales, droits d'enregistrement et de mutation.
Le dialogue actuel Employeur salarié biaisé : les critères d’évaluation sont différents.
Pour les salariés, toutes les discussions et négociations relatives à leur pouvoir d’achat se concrétisent par le montant NET qui figure au bas de leurs bulletins de salaires. Pour les employeurs, au contraire, l’évaluation de leurs coûts salariaux pour la détermination de leurs prix de revient et de leurs marges sont les salaires bruts, y compris les charges dites salariales car elles sont aussi incluses dans les décaissements de leurs coûts de main d’œuvre.

L’artifice illusoire des charges dites patronales et salariales, versées globalement par l’entreprise est une différenciation purement symbolique et comptable qui n’est justifiée par aucun impératif, si ce n’est idéologique.  C’est un effet d’optique constitutif de complexifications et d’incompréhensions dans les discussions.  Pour présenter leurs revendications, les salariés n’ont qu’un critère essentiel, le salaire net perçu, constitutif de leur pouvoir d’achat.

Il est impératif de nous projeter en fonction de Deux notions du profit différentes et complémentaires.
·         Aux entrepreneurs et financiers, le micro-profit comptable.
·        Au public, aux représentants élus, le macro-profit réel.

Revenons à la notion élémentaire du panier de la ménagère :

Afficher les RECETTES c’est dire les VENTES puis en déduire successivement les DEPENSES, en ventilant celles-ci suivant les destinataires. (Tableau joint en annexe).

-       Les  achats consommés. (Avec ventilation des importations internes et hors CEE).
-       Les salaires nets,(DADS) effectivement perçus par les salariés.
-       Les frais financiers, les remboursements d’emprunts et de crédits.
-       Les impôts directs et indirects ainsi que les charges de péréquation. ‘URSSAF-AGS…

Reste le solde de  trésorerie ou Micro-Profit monétaire avant impôt sur les bénéfices et répartitions auprès des actionnaires.

La banque de France est orfèvre en la matière car pour établir le traitement de ses fascicules sectoriels, elle s’inspire d’un étalon similaire. Elle indique « les revenus dégagés en cours d’exercice sont répartis entre différents acteurs, le personnel, les préteurs, l’état, les associés et l’entreprise elle-même. La répartition est un indicateur des contraintes.»
Avec cette présentation, il est aisé de démontrer que si l’entreprise n’est pas rentable pour les détenteurs de son capital, son impact social peut être déterminant pour tous ceux qui en dépendent.

N’est-il pas opportun de sortir des schémas coutumiers éculés pour renverser la tendance ?
Raymonde CARROL, dans son livre, Evidences invisibles,  traite des malentendus interculturels entre les Français et les Américains, qu’elle considère comme fondés sur des prémisses culturelles différentes.
Il en est de même entre les patrons et leurs salariés.
Il convient de briser les stéréotypes  qui relèvent de prises de position simplistes et très conventionnelles, pour ne pas dire banales, elles reposent sur des « on dit » et non sur des fondements réfléchis et argumentés. 

Le dialogue actuel Employeur salarié est biaisé : les critères d’évaluation sont différents. Pour les salariés, toutes les discussions et négociations relatives à leur pouvoir d’achat se concrétisent par le montant NET qui figure au bas de leurs bulletins de salaires.
Pour les employeurs, au contraire, l’évaluation de leurs coûts salariaux pour la détermination de leurs prix de revient et de leurs marges sont les salaires bruts, y compris les charges dites salariales car elles sont aussi incluses dans les décaissements de leurs coûts de main d’œuvre. Les entreprises répercutent sur leurs prix de vente la totalité de leurs charges et coûts, c’est au final le consommateur qui paie.

L’Article L.2323-23 modifié par LOI n°2015-994 du 17 août 2015 - art. 18 puis Abrogé par Ordonnance n°2017-1386 du 22 septembre 2017 - art. 1 mentionnait : Après consultation des organisations professionnelles d'employeurs et de salariés représentatives au niveau national et interprofessionnel, un décret en Conseil d'Etat détermine la liste des informations figurant dans le bilan social d'entreprise et dans le bilan social d'établissement.
Cette dernière ordonnance a rendu désuètes de nombreuses réglementations en faisant place nette.

S’agit-il d’un lessivage, préalable à l’introduction de  nouvelles dispositions plus pertinentes. ?